Effort au sommet Vendredi. Grand beau. Le soleil se lève doucement sur les cimes enneigées. Quatre jeunes hommes sont déjà en chemin. Que font-ils ? Du ski de randonnée ! Encore du ski ? Oui. Mais pourquoi ? Oui, pourquoi ce besoin de toujours aller se promener, s'aérer ? Pourquoi cette passion ? Quelques lignes pour tenter d'y répondre. La montagne.
Les cimes.
La solitude.
L'effort.
Les joies partagées. Les bonheurs simples.

Atteindre un sommet, quelle futilité ! Ce ne peut être une fin en soi. Non. Mais viser un sommet, l'apprécier de loin, le jauger, puis y parvenir, cela laisse du temps. Beaucoup de temps. Et souvent, je profite de ce temps pour contempler. Admirer les merveilles qui m'entourent. M'extasier sur les pointes qui apparaissent derrière la montagne toute proche, admirer des traces d'animaux ou observer un groupe de rochers saillants. Deviner ici une combe, là-bas une silhouette qui se détache. Laisser mon esprit se perdre. Et parfois, j'ai l'envie de chanter. Alors je chante, mais dans ma tête pour ne pas troubler le silence qui m'entoure d'une part, et surtout parce qu'autrement j'aurais le souffle coupé et je ne pourrais plus avancer.

Instants d'amitiés Cheminer, tracer sa voie dans un milieu si proche et pourtant tellement différent de nos plaines, de nos bâtiments, de nos repères habituels. Un milieu immense, sauvage, dans lequel l'homme est admis mais n'est pas le roi. Bienvenue dans le royaume du blanc, du vide, du vent. Des éléments naturels.

Se retrouver, se découvrir d'une petitesse extrême, d'une fragilité magnifique. S'accepter ainsi. S'immiscer dans un univers nouveau, toujours différent, toujours en mouvement. Puis enfin, redescendre, profiter de la glisse, laisser sa trace futile mais tellement magique, tracer une ligne, une courbe... rentrer, et surtout ne pas garder ce souvenir pour soi, le partager avec ses amis, ses proches. Oui, j'aime la montagne. J'essaie de la respecter, de l'admirer, de partager cette passion et de vous faire peut-être rêver.