Des nouvelles d'Emmanuel

Les émissions de Thalassa, j'ai l'impression que c'est comme le bon vin... elles se bonifient avec le temps. Non, disons plutôt que je suis plus apte à les apprécier maintenant. Reportages approfondis, de qualité, souvent engagées, je les regarde trop peu mais les apprécie beaucoup.
Je souhaite vous partager ce reportage que j'ai trouvé très émouvant. Il relate l'histoire d'un peuple, les Chagossiens, déporté de trois îles de l'océan Indien en 1968 pour créer une base militaire américaine. Base stratégique puisque perdue au milieu de l'océan, elle permet actuellement aux bombardiers d'accéder aux opérations militaires en Iran. Plusieurs milliers de soldats américains y seraient stationnés.
Un reportage sur la visite des anciens habitants sur leurs îles, dont deux sont inhabitées depuis mais trop proches de la base... Très impressionnant, ce reportage montre la détresse de ce peuple qui depuis son expulsion, manu militari et sans contrepartie, refuse son sort. Depuis, la plupart des familles vivent dans la plus grande détresse dans des bidonvilles. Reportage à voir absolument. De l'impuissance de pauvres face à la volonté d'une nation...
Le lien vidéo "Chagos, le paradis perdu".

Nous avons tous été marqués par l'agression qui a eu lieu en fin de semaine dernière dans notre centre-ville. Après de trop nombreuses réactions, l'oncle de la victime a souhaité mettre les choses au point. Le Dauphiné Libéré, que je cite ci-dessous (Source), restitue un témoignage très intéressant qui m'a touché et que je souhaitais vous partager. En voici quelques extraits.

Nous sommes une famille très unie, et ce que nous voulons avant tout, c'est protéger les victimes de cette agression. Tant mon neveu qui est hospitalisé que son amie et ses proches qui en ont été témoins. C'est un traumatisme terrible et ce n'est pas la peine que les médias en rajoutent. Il faut les laisser tranquilles.

Nous voulons aussi dire que nous refusons toute tentative de récupération de cette agression par quelque mouvement politique que ce soit. Nous ne sommes pas dans la haine... Pour nous, cette explosion de violence est une conséquence des inégalités et des injustices de notre société. Ce n'est pas la peine d'aller viser, untel ou untel. Des explosions de violence de ce genre, il y en aura malheureusement d'autres.

Le témoignage se termine par de nombreux remerciements aux sauveteurs et au personnel de l'hôpital :

La qualité de leurs protocoles, de leur matériel et leur professionnalisme lui ont sauvé la vie.

Bravo Monsieur à vous et votre famille et merci pour ce message de profond respect. Vous faites preuve d'un grand courage qui je l'espère sera salué. Quant aux personnes visées directement, tant politiques que médias, peut-être que ce témoignage leur permettra de réfléchir et qui sait, de modifier leurs attitudes et leurs discours.

Je vous ai promis des informations sur ce sujet. Voici ce qu'il ressort de ma lecture des conclusions de la commission d'enquête concernant la Rocade Nord à Grenoble.

Le dossier de 12 pages est très accessible, justifié et détaillé. Il appréhende le sujet de façon objective et non orientée. Il démontre une réelle volonté d'utilité publique et un grand professionnalisme de ses auteurs qui sont rentrés dans le détail de ce projet.

Je retiens les points suivants :
- Tout d'abord la conclusion tranchante :

Les inconvénients (...) l'emportent sur ses avantages sans qu'il soit possible, pour autant, d'y remédier, au risque de modifications trop substantielles...

La commission d'enquête indique une unanimité dans sa décision finale.
- L'importance de la participation publique : 3600 observations ! Belle démonstration citoyenne pour une enquête sur 45 jours !
- L'illustration très nette que les acteurs professionnels, via la CCI sont les seuls à supporter le projet, dénoncé en grande majorité par les riverains
- Une analyse objective et détaillée des avantages et inconvénients du projet.
- La commission regrette

une "consultation citoyenne en 2007 qui a associé de manière inappropriée les termes de "rocade" et "réduction de bouchons", créant des confusions et parfois une adhésion infondée à la rocade pour ce motif. Ce projet ne règle pas les principaux points de congestion, il ne répond pas aux besoins d'intérêt local et génère de forts impacts sur l'environnement des riverains.

- La Rocade Sud ne serait délestée que de 3 % avec un péage de 2 euros. Le projet aggraverait la saturation de l'A480 et de l'A41 et le problème des bouchons
- La Rocade n'apporte pas de réponse convaincante à l'objectif prioritaire d'une réduction significative de la pollution de l'air. d'autre part, le bilan sous-estime le risque sur la santé

Je ne liste pas ici tous les arguments avancées dans le rapport mais souhaitait vous partager ces conclusions qui permettent de tomber certains préjugés. A suivre...

Violence, où t'arrêteras-tu ?
Violence, pourquoi t'exposer nue ?
Dans les médias, tu te fais de plus en plus pressante. Jusque dans le sport tu t'insinues (je pense à l'image choquante du décès du lugeur).

Quel intérêt derrière ces images choquantes ?
La peur ? L'anxiété ? L'insécurité ?
Quand allons-nous dire stop à cette spirale ?

Exposer la violence n'apporte rien. Au contraire. Elle heurte les consciences, voire pire s'insinue dans notre inconscient pour ressortir tôt ou tard.
Quels moyens ai-je, sinon le droit de fermer les yeux ou de prendre la plume ?

Violence, tu ne résoudras rien.
Aspirons plutôt à la confiance, au respect de chacun.

Nous entendons beaucoup parler des retraites en ce début d'année. Le chantier est vaste. Je m'y suis intéressé pour tenter de saisir les enjeux. Je n'ai pas été déçu... quelques lignes sur le sujet. Je tente ici d'exposer des faits, pas de rentrer dans les débats.

Nous avons en France un système très complexe et inégal pour les retraites entre public et privé.

Petit état des lieux du nombre de fonctionnaires en France : (source), un français sur cinq travaille dans l'une des trois fonctions publiques. Je ne veux pas rentrer dans les détails, cependant voici un petit comparatif de l'état actuel des droits Public - Privé.

Dans ce contexte, il semblerait légitime de vouloir mettre tout le monde sur un pied d'égalité. Homogénéiser les droits de chacun, salarié du privé ou fonctionnaire.

Or, les politiques font des choix qui vont dans le sens opposé ! Le nombre de fonctionnaires au service des ministères explose, les politiques se servent dans des caisses opaques et mal gérées, s'octroient des rentes à vie... Un exemple de cette gestion catastrophique et anormale : le ministre de l'industrie fait main basse sur des caisses du privé bien tenues ! Voir l'article complet ici.

Dois-je continuer à cotiser pour des politiques qui ne travaillent pas pour l'ensemble de la société ? Il serait souhaitable que les salariés du privé se mobilisent. Je vous propose de signer la pétition de soutien de l'Association Sauvegarde Retraites. Bon courage à tous ceux qui oeuvrent dans ce dossier complexe.

Si vous souhaitez me faire part de vos remarques, n'hésitez pas !

J'assistais hier à la réunion de l'union de quartier de l'Ile Verte dans la salle du centre social Bizanet. L'occasion pour les habitants de rencontrer quelques élus et de faire le point sur les actions en cours. Nous étions environ 70 personnes présentes, en majorité à tête blanche. J'étais le plus jeune. Après une heure de bilans sur les actions 2009 où je retiendrais des tentatives d'animations intéressantes, les élus ont fini par arriver.
MM. Pillaud et Longevialle nous ont fait l'honneur de participer et de tenter de répondre à nos remarques ou interrogations. Je vous propose une synthèse tout à fait personnelle des débats.

Premier point abordé : la zone 30 de la rue Lachman.
Problème soulevé : on ne voit pas la zone (moi-même je ne l'avais pas remarqué). M. Pillaud nous explique avoir d'autres priorités d'aménagement, la rue Lachman attendra. Quant au ralentisseur de l'entrée de la rue, bien qu'inconfortable au possible (voire non réglementaire), rien n'est prévu

Second point : les aménagements des rues Bizanet et environs.
Nous avons soulevé de gros problèmes de stationnement, soucis qui vont s'aggraver avec les nouveaux immeubles construits sur la ZAC Blanche Monnier puisque ceux-ci, nous a rappelé M. Longevialle "respectent les normes en vigueur, à savoir 0.8 places de parking par foyer pour les logements sociaux, 0.4 pour les étudiants". M. Pillaud s'est ensuite lancé dans l'apologie de l'horodateur sur les grands axes pour permettre de loger plus de voitures dans le quartier. Commentaires très éloignés de la réalité du terrain où le nombre de voitures dans le quartier augmente. Allez dire à une famille de partager sa voiture avec les voisins...
Quant aux projets d'urbanisme, il semblerait y en avoir beaucoup; malheureusement nous n'aurons aucun détail sur ce sujet sensible. M. Longevialle en aurait même refusé. Après un plaidoyer pour les constructions neuves (quid des rénovations ?), il nous a dressé des perspectives bien moroses pour notre quartier. Les petites maisons semblent bien vouées à disparaître... remplacées par des immeubles ou des terrains vagues comme pour le projet du Pythagore, à l'arrêt depuis des mois (hors de question toutefois de le transformer en parking pour ne pas donner des habitudes aux habitants dixit M. Pillaud).

Enfin, je souhaiterais revenir sur un échange très apprécié sur l'(in)attention de la mairie aux demandes des habitants de l'Ile Verte. Plusieurs projets sont évoqués depuis des années et n'ont pas abouti. En exemple une structure sportive pour le quartier, qui permettrait aux élèves des écoles de faire réellement du sport plutôt que de la ballade en bus ou en tram. J'ai été surpris de la réponse ironique, voire irrespectueuse de M. Pillaud à plusieurs demandes appuyées et bien formulées de parents d'élèves. A l'heure où notre quartier accueille de nombreuses familles ou jeunes couples, la municipalité aurait pourtant tout intérêt à réfléchir à quelques projets sur ce sujet. Je ne parle même pas de la rénovation de la cour de l'école Paul Bert, dans un état lamentable depuis des années.

Je suis sorti un peu morose et énervé du manque d'ambitions (hormis les immeubles) des élus pour notre quartier. L'occasion aussi de m'interroger sur l'intérêt et l'influence des Unions de Quartiers à Grenoble. C'est hélas devenu une habitude depuis quelques années... jusqu'à quand ?

Vous vous souvenez du Grand Silence, magnifique film hors du temps réalisé sur la Grande Chartreuse. Après le succès rencontré par ce film, un reportage nous est proposé pour approfondir le sujet.
Ne manquez pas pour votre dimanche pluvieux le reportage réalisé au monastère de la Grande Chartreuse, DIMANCHE 17 JANVIER A 16H00 SUR FRANCE 3. Film qui permettra de découvrir un peu plus le monastère, ses moines et les alentours. Je vous propose ici un résumé de ce reportage.
Pour la première fois devant des caméras de télévision, des moines Chartreux ont accepté de parler de leur vie et du mystère de leur engagement.Saluons ici le magnifique travail du musée de la Correrie, l'ouverture du père Abbé de la Grande Chartreuse et le beau travail de France 3 Rhône-Alpes. A noter que si vous avez manqué la projection, vous pourrez visionner ce film sur le site de France 3.
N'hésitez pas à donner ici votre avis sur ce reportage !

Depuis le centre de Grenoble, la Bastille domine. Petit sommet, bien visible, avec son téléphérique au sommet, son grand cèdre majestueux. Tout jeune, cette montagne nous intrigue. Proche, facile d'accès, elle devient rapidement un terrain de jeux immense pour les petits enfants. Raccourcis (aujourd'hui fermés), marches, escaliers, chemins, forteresse n'avaient plus de secrets pour nous. Jeunes scouts, nous jouions les explorateurs, allant jusqu'à nous aventurer dans les grottes ou des ruines. Bastille, synonyme de ballade dominicale, permettant de digérer un copieux repas. La vue y est superbe, le regard peut d'étendre sur le Trièves, le Vercors, Belledonne et le massif du Mont Blanc par beau temps. Bastille, petit sommet qui commence à nous faire rigoler, en partant découvrir les massifs alentours, elle parait si petite.
Un jour, j'ai décidé d'imiter les cyclistes du Dauphiné Libéré, qui montaient là-haut en fin de journée par la route dont certaines portions dépassent les 20 %. Montée très raide sur laquelle j'ai levé ma roue avant, belle frayeur... Puis nous nous amusions à monter en courant cette colline, record perso de 13 minutes à battre avant d'enchainer sur le Rachais ou le Mont Jalla. Bastille, petite bosse de rien du tout où tant de grenoblois ont grandi de découvertes en petits exploits.
Vendredi soir, je me suis souvenu de tous ces instants. Car j'en vivais encore un nouveau, jusque-là imaginé, rêvé mais jamais réalisé. Monter à skis sur cette petite bosse. Parti skis au pied depuis la maison, je suis monté par la route toute enneigée avant de descendre sur le chemin. Instants magiques, à deux pas d'une ville enneigée et presque silencieuse se préparant à une fin de semaine bien fraiche.
La ville à skis... je trace dans certaines rues, traverse les voies principales avec mes skis sous des yeux incrédules, poursuit par la montée le long de la route enneigée. Le téléphérique étant fermé pour travaux et l'heure quelque peu tardive, peu de monde. Quelques personnes, heureuses comme moi de s'évader à deux pas de chez eux. La descente est bonne ! Petite godille pour pas trop s'endormir... Vues superbes, instants uniques. Oui, méfiez-vous de vos rêves, car quand ils deviennent réalité, il faut savoir les savourer !

Quelques photos, désolé pour leur maigre qualité

Vous le savez, depuis un certain temps sur Grenoble il fait bien frais. Bon, ce n'est pas les 260 jours/an de brouillard du Puy-de-Dôme, ni les 28 jours de pluie de Novembre en Bretagne (record battu cette année, du jamais vu en 65 ans), mais avouons quand même que nous avons un froid piquant. Ce qui m'a amené à remarquer quelque chose sur mon vélo ces derniers jours...
En effet, j'ai l'impression qu'avec le froid nous sentons d'autres odeurs, que notre odorat sélectionne d'autres "gammes". Est-ce la même impression que vous avez ? Bien sûr, ce n'est pas tout transformé, mais quand même. Les sensations de froid sec dans le nez sont différentes. La fumée des voitures ne sent pas la même odeur (ah là c'est peut-être leur combustion qui est différente avec le froid).
J'aimerais bien avoir votre avis là-dessus !